Les Relais Internationaux de la Jeunesse existent depuis 1948 soit 72 années. Nous avions l’immense fierté d’imager la régulière progression de leur nombre sur une flèche graduée de 4 en 4 : - 1948, le Foreston d’Allos – 1952, Thalassa à Cap d’Ail – 1956, Clairvallon à Nice – 1960, Caravelle à Antibes – 1964, l’Escale à Poissy – 1968, Neige&Soleil à Valberg – 1972, Ste Brigitte à Allos – 1976, Clairvallon II – 1981, U Carabellu à Calvi
La région parisienne a emboité le pas en réalisant de son côté le chalet Les Sapins de l’Amitié à Métabief (Jura) et La Mine d’Or à Penestin (Morbihan).
Dans les plus beaux coins du bord de mer, de la montagne, de quartiers résidentiels nous avons implanté des structures d’accueil, de vacances populaires dans la ferme intention de faire accéder les jeunes et familles du milieu populaire aux loisirs, à la détente, à la culture, aux sports et permettre l’émergence d’une conscience collective de lutte pour une société plus juste, plus humaine.
Les défis ne faisaient pas peur et à l’image de la société et de son économie la croissance paraissait ininterrompue. C’était aller un peu vite en besogne. Des crises économiques successives, la chute du bénévolat, la professionnalisation grimpante, la pression administrative, les mises aux normes de sécurité des établissements recevant du public de plus en plus coûteuses ont tôt fait de briser la flèche. De conquérants nous sommes passés à gestionnaires. Mais il ne fallait pas voir dans cela une trahison aux idéaux ni même ressentir une amertume car la bataille a continué avec l’objectif plus affirmé de vouloir faire vivre dans ces coins magnifiques que sont les RIJ des bulles d’amitié, de joie collective, de solidarité internationale, d’exercice des responsabilités et de formation militante.
Ces adieux à Cap d’Ail sont-ils définitifs ?
La réponse est évidemment « oui » si l’on considère
la chose du point de vue immobilier, de la pierre, de
la propriété et « non » quand on pense à la mémoire populaire qui demeure et que nous allons nous employer à faire vivre.
Une équipe a décidé de travailler sur l'histoire du 1er Relais International de la Jeunesse "Thalassa" dans le but de produire un livre ou une brochure ou un document visuel.
Si tu as connu cette histoire à ces débuts ou au cours des années qui ont suivi, peux-tu nous faire parvenir ton témoignage, des photos, des films ?